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Contribuer à la conservation de la forêt d’Ebo grâce à l’implication des systèmes traditionnels

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La forêt d’Ebo est un hotspot clé de la biodiversité avec de nombreuses espèces menacées de plantes et de faune. Une population viable de chimpanzés (Pan troglodytes ellioti, EN) estimée à environ 700 individus se trouve à l’intérieur de ses frontières. Cette forêt abrite également des éléphants (Loxodonta cyclotis, CR) et d’autres primates diurnes, y compris des espèces importantes en déclin important comme les drills (Mandrillus leucophaeus, EN) et le colobe roux du Cameroun (Piliocolobus preussi, CR).

La forêt d’Ebo a été proposée pour la création d’un parc national en 2006 par le ministère des forêts et de la faune (MINFOF) aux côtés d’autres acteurs de la conservation. Le processus a été abandonné par le MINFOF en raison des plaintes des communautés locales qui n’étaient pas bien sensibilisées sur les avantages d’un parc national à la fois pour la conservation et le bien-être des communautés locales. Le processus a été poursuivi par le WWF-Cameroun et plus tard par une OSC camerounaise (EFRP) mais les défis pour créer le parc sont toujours là. Par ailleurs, la forêt d’Ebo était sur le point d’être affectée en Unité Forestière d’Aménagement avec la création de deux UFA. Les acteurs locaux des ONG de conservation (dont EFRP, COMAID, AJESH et SEKAKOH) ont mobilisé d’autres parties prenantes et les communautés locales poussant la présidence camerounaise à suspendre le processus. Aujourd’hui, la forêt d’Ebo n’est pas classée et les menaces sur la biodiversité de la région sont importantes avec l’exploitation forestière illégale, l’utilisation massive de pesticides dans la vaste plantation de palmiers à huile et la chasse incontrôlée et illégale pratiquée activement par les braconniers et autres trafiquants d’espèces sauvages qui constituent plus de 60% de la population des communes de Ndobong et Ebo.

La disponibilité d’un marché pour la viande de brousse à Douala et l’application inefficace des lois ont créé des conditions favorables pour que les braconniers et les trafiquants d’espèces sauvages opèrent en toute impunité.

Lors de l’évaluation du précédent projet PPI avec les communautés, des interventions visant à consolider les résultats du précédent projet ont été identifiées. Les communautés ont montré qu’elles comptaient sur les autorités/systèmes traditionnels pour protéger les terres et les ressources communautaires.

 

Objectif du projet : 

Promouvoir la conservation de la biodiversité de la forêt d’Ebo en renforçant le rôle des systèmes traditionnels dans la gestion forestière, l’amélioration des moyens de subsistance et la mobilisation communautaire à Ebo et Ndogbong.