- Amélioration de la gouvernance territoriale
- Bénéficiaire ACB-CI - Action pour la Conservation de la Biodiversité en Côte d'Ivoire
- Montant du projet 34380
- Subventions FFEM 29807
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État du projet en cours
Le projet s’intègre dans un processus de conservation communautaire initié depuis plus de 10 ans dans l’espace de la Réserve Naturelle Volontaire des Marais Tanoé Ehy (RNVMTE) dans le sud-est de la Côte d’Ivoire à la frontière avec le Ghana. Avec le statut Réserve Naturelle obtenu en 2021, cette réserve (aire protégée) sous gestion communautaire est un hotspot de biodiversité. En effet, cette réserve de plus de 10 000 ha, abrite entre autres 1 800 plantes endémiques, 35 espèces de mammifères endémiques menacés selon la liste rouge de l’UICN dont deux espèces en danger (Cercocebus lunulatus et Piliocolobus badius, EN) et une en danger critique (Cercopithecus roloway, CR).
La forêt des Marais Tanoé-Ehy (FMTE) est la première aire protégée sous gestion des communautés réunies au sein d’une fédération suivant une loi adoptée en 2002, ouvrant la gestion des ressources naturelles à des personnes morales ou physiques. La FMTE est bordée de 11 villages avec environs 12 000 habitants. Les coordonnées de la FMTE sont 5’05 et 5’15 latitude nord, 2’45’ et 5’53 de longitude ouest.
Un des enjeux majeurs de la conservation de la biodiversité de cette forêt est la capacité des communautés à gérer cette aire protégée de manière efficace et inclusive. Or, il existe une faible représentativité des jeunes et surtout des femmes dans le système de gouvernance de cette forêt. En effet, sur les 3 Associations Inter Villageoises de Gestion (AIVG), l’ONG constate seulement 16,67% de femmes qui sont impliquées dans les organes de décision sur l’ensembles des villages. Pour ce qui est des jeunes, il n’y a aucun jeune de moins de 35 ans impliqués dans ces associations alors que les associations formelles de jeunes (âge compris entre 18 et 35 ans) existent dans 9 des 11 villages concernés par le projet. Ces AIVG sont composées à l’échelle des sous-préfectures des Associations Villageoises de Conservation et de Développement (ACVD), présentent dans les 11 villages, où les bureaux à l’échelle des villages n’échappent pas au constat de la faible participation des femmes et des jeunes.
Pourtant, les jeunes constituent les acteurs clés de l’exploitation illégale du bois, pour les matériaux de construction et s’engagent majoritairement depuis 10 ans dans des activités de braconnage. Les femmes, quant à elles, sont impliquées dans le commerce de viande de brousse soit en tant qu’intermédiaires dans cette chaine de valeur informelle soit en tant que restauratrices de viande de brousse. Ainsi, il s’avère nécessaire d’inclure d’avantage ces groupes sociaux pour une préservation intégrée et une meilleure gestion de la RNVMTE.