• Création-Gestion d'aires protégées

Gouvernance et gestion menées par la communauté du paysage de la chaîne forestière d’Atewa

ICON/BTN/arrow/2/arrow-down Created with Sketch. Gouvernance et gestion menées par la communauté du paysage de la chaîne forestière d’Atewa
  • Bénéficiaire A ROCHA Ghana
  • Montant du projet 75 200 €
  • Subventions FFEM 30 000 €
  • État du projet achevé

La forêt d’Atewa, située dans la région orientale du Ghana et à 90 km au nord de la capitale du Ghana, Accra, fait partie des forêts de la Haute-Guinée d’Afrique de l’Ouest. Elle couvre une superficie de 23 663 ha. C’est l’une des deux seules réserves avec une classification des forêts de l’écosystème à feuilles persistantes des hautes terres au Ghana. La chaîne forestière Atewa se compose d’une zone centrale désignée comme «réserve forestière de la chaîne Atewa» et d’une zone tampon environnante délimitée à 200 m d’altitude. La réserve forestière d’Atewa est bordée par plus de 40 communautés. Le projet serait mis en œuvre dans la partie sud-est de l’aire de répartition (c’est-à-dire dans la partie sud-est de la zone tampon) car elle fait partie du bassin de Densu et est directement affectée par les activités des communautés en aval du bassin qui fournit de l’eau à plus de 3 millions de personnes à Accra grâce au barrage de Weija. Les communautés qui participent au projet comprennent: Akwadum, Potroase, Obuase, Odumase, Kwasikomfo, Okanta, Amanfrom, Ayeansa, Anum Apapam et Obuoho.

La forêt d’Atewa se compose d’un écosystème fermé et ouvert de canopée, de prairies et de zones herbacées. La zone tampon se compose de cacao et d’autres plantations de cultures. Ce type de forêt unique abrite environ 656 espèces de plantes vasculaires, environ 63 espèces de mammifères, 32 espèces d’amphibiens, 227 espèces d’oiseaux et environ 700 espèces de papillons. Cela fait de la forêt d’Atewa l’un des endroits les plus diversifiés pour les papillons de toute l’Afrique de l’Ouest.

Malgré cette valeur de biodiversité élevée, le couvert forestier a diminué d’environ 10% dans la réserve forestière et d’au moins 35% dans la zone tampon au cours des vingt dernières années. Ces changements ont été principalement causés par l’expansion illégale des exploitations agricoles, principalement pour les cultures arboricoles, et par l’extraction du bois. L’exploitation aurifère est un autre facteur notable qui a contribué à ce niveau de dégradation autour de la réserve. Il convient cependant de noter que depuis le premier trimestre de 2017 en raison du moratoire gouvernemental sur l’arrêt des activités minières illégales et celles à petite échelle dans le pays, la plupart des mineurs illégaux sortent du paysage, offrant ainsi une opportunité d’interventions de restauration.

Le projet cherche à relever les défis de la gouvernance, de la gestion ainsi que de l’amélioration des alternatives aux moyens d’existence traditionnels, notamment dans le secteur du cacao du paysage d’Atewa.

Le projet mettrait en place les structures de gouvernance basée sur une gestion communautaire des ressources (CREMA), à savoir le comité de gestion communautaire des ressources (CRMC) et le comité exécutif de la CREMA (CEC).

L’exploitation minière ayant contribué à la dégradation du paysage, le projet soutient également la gestion du paysage par les communautés pour restaurer les terres dégradées sur les fermes et les anciens sites miniers. Le projet implique également les agriculteurs à travers l’introduction de meilleures pratiques agricoles (ABP) pour améliorer leurs rendements car il y a eu des rapports de faibles rendements en raison des effets du changement climatique.

Le cacao a été identifié comme la principale culture de rapport dans le paysage. Cependant, les agriculteurs ne maximisent pas les opportunités offertes par la production de cacao car ils ne dépendent que de la chaîne de valeur conventionnelle qui ne fournit pas le maximum d’avantages. Pour améliorer les conditions de vie des producteurs de cacao dans les communautés bénéficiaires, le projet introduit des innovations notamment l’agroforesterie du cacao (une intégration des arbres dans les plantations de cacao) qui est actuellement encouragée par le Cocoa Research Institute of Ghana (CRIG) et aussi la production de cacao biologique qui offre revenus supplémentaires provenant des primes payées.

 

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