Pour la conservation des Tortues marines : le WASTCON veille au nid !

Published on 14 mars 2023
ICON/BTN/arrow/2/arrow-down Created with Sketch. Sauvegarde des espèces menacéesPour la conservation des Tortues marines : le WASTCON veille au nid !

Depuis la création du West African Sea Turtles Conservation Network (WASTCON) à Lomé en Novembre 2020, les OSC membres ont notamment renforcé leurs actions de surveillance des plages de ponte. Davantage de nids sont ainsi découverts par les écogardes et déplacés vers des écloseries pour éviter les risques de prédation ou de braconnage sur les œufs. Oui, mais voilà – faute de moyens adaptés – ces écloseries sont souvent trop petites, le fruit d’aménagements rudimentaires… Face à ce constat, découvrez avec nous un des grands chantiers qui attend le réseau en Afrique de l’Ouest.  

  

 

Hyper actives sur les plages de la façade Atlantique de l’Afrique, les OSC membres du WASTCON cumulent des kilomètres de marche et des centaines d’heures de surveillance nocturnes. C’est à ce prix que des dizaines de nids de tortues marines sont localisés.

 

Trois (03) espèces de tortues marines, toutes deux menacées par les activités humaines pondent sur nos côtes. Il s’agit de la tortue olivâtre, de la tortue verte et dans une moindre mesure de la tortue luth. Or, quand on sait que chaque nid compte moins d’une centaine d’œufs et que seule une tortue sur un millier parviendra à l’âge adulte, on comprend la nécessité de préserver chaque nid, chaque œuf pour assurer la pérennité des espèces. D’autant plus que sur nos plages, malgré une législation qui les protège, les tortues marines et leurs œufs sont régulièrement l’objet de braconnage ou de prédation.

 

C’est pourquoi, pour réduire les risques, nos membres pratiquent la collecte et le déplacement systématique des nids vers des écloseries de fortune. Dans ces espaces clôturés avec des matériaux souvent rudimentaires (filets, grillages, végétaux tressés…) ou de récupération, la sécurité des œufs y est quasi garantie.

 

Toutefois, si la sécurité physique des œufs est importante, elle ne suffit pas à garantir à elle seule le taux de survie ou encore le sex-ratio de ces derniers. En effet, c’est la température dans les nids qui détermine la définition du sexe des futures tortues en incubation. Plus la température est chaude, plus on aura des femelles et inversement plus elle est froide plus on aura des mâles. Voilà que dans nos conditions d’incubation au sein d’écloseries de fortune construites le plus souvent sans normes, il est aujourd’hui évident que selon les cas, de grandes différences de température peuvent être enregistrées entre le site de nidification d’origine (choisi par la tortue) et l’écloserie (choisi par des humains et soumis à une variabilité de techniques et matériaux). Faute d’équipements adéquats, la température dans les nids n’est presque jamais relevée.

 

Fort de ce constat et en faisant une de ces priorités d’actions, le réseau entend travailler à la mobilisation des ressources nécessaires pour soutenir ses membres dans la construction et l’équipement d’écloseries en matériaux durables respectant les normes les plus exigeantes en vigueur.

 

Pour relever ce défi, et bien d’autres, le Bureau Exécutif du réseau a opté pour la mise en place depuis le 1er octobre dernier, d’une première équipe de coordination chargée d’animer la vie du réseau, opérer les recherches de financement, communiquer sur les activités du réseau et faire le plaidoyer politique auprès des organismes régionaux et internationaux. Cette équipe qui sera légèrement rétribuée sur une période d’un an, est composée d’un coordinateur en la personne de M. Henry RAYNUS (Nigéria) et d’un assistant, M. Gilles SORO (Côte d’Ivoire).

 

 

 

Tous les espoirs sont ainsi portés sur cette équipe à qui nous souhaitons bonne chance et les rassurons au passage de la disponibilité quotidienne du Bureau Exécutif pour l’exercice de leur fonction.

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